Le lycée Jules Ferry a accueilli l’exposition temporaire “Zoos Humains, l’invention du sauvage” du 26 novembre au 30 novembre en salles des conseils. Cette exposition est née de la volonté de mieux comprendre les origines et les mécanismes de construction des discriminations et des stéréotypes, 110 ans après la première Exposition universelle de Liège de 1905, où les nations coloniales européennes mirent en scène leurs colonies.
« On ne naît pas raciste, on le devient.»
Pendant près de cinq siècles, l’industrie de l’exhibition humaine va fasciner plus de 1 milliard 400 millions de visiteurs et va montrer en spectacle entre 30 000 et 35 000 figurants dans le monde entier. Ces mises en scène, premiers contacts visuels entre les cultures, ont tracé une frontière et une hiérarchie entre prétendus « civilisés » et prétendus « sauvages » dans les esprits en Occident. À travers Zoos humains, les élèves appréhendent comment se sont installés les préjugés racistes au temps des grands empires coloniaux. Le racisme est avant tout une construction mentale. L’exposition invite chacun à prendre conscience que l’Histoire nous a conditionnés, de génération en génération, à nous voir avant tout comme Noirs, Blancs, Maghrébins ou Asiatiques.
Cette exposition, prétée gracieusement par les Francas des Vosges, a permis aux classes de 2de 3, 2de 2, 6e2 et 3e1 d’être sensibilisés aux discriminations raciales, thème inscrit au programme d’EMC, à travers une analyse de l’image (photo, vidéo).